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20 avril 2010 2 20 /04 /avril /2010 21:38

 

 

Le chatLa route était longue. Chat n'avait jamais parcouru une si longue distance. Blotti contre Chami qui le tenait fermement dans ses bras, il se demandait où cet énorme engin l'emmenait. Il observait alors cette nouvelle famille d'adoption qui se composait de maman, papa et les jumeaux Chami et Sadi. Chami était d'une nature très câline, plutôt calme mais aussi très vive d'esprit. Au contraire de son frère qui lui était très agité, excité et à vrai dire qui ne voyait pas très loin le bout de son nez! La maman, Hajar, avait l'air très stressée, tantôt occupée à surveiller les enfants, tantôt à veiller à ce que son mari, Adib, ne somnole pas sur la route. Ils avaient quitté la région parisienne pour venir camper dans le sud de la France pendant les vacances scolaires d'été. C'est sur leur chemin du retour qu'ils avaient trouvé le pauvre Chat lors d'une pause petit-déjeuner.

 

Chat voyait défiler les différents paysages : les montagnes hautes et verdoyantes qui lui rappelaient la petite maisonnée de Marra, où il s'amusait à dévaler les pentes, courant après les papillons. Il se souvient de ce jour où il avait été ébahi par cet incroyable papillon aux couleurs ocres, blanches et mauves dont les ailes mi-ouvertes, ressemblait à une fleur prête à éclore. Il l'avait alors pourchasser pour pouvoir la humer... Etrange créature volante que cette fleur aux ailes multicolores! "Ah montagnes de mon enfance", se disait-t-il! Les champs recouvraient l'horizon de part et d'autre, variant en dégradé de couleurs. Les arbres peuplaient alentours...encore des arbres...puis "mais quelles sont donc ces choses ?!" se demanda Chat. Les plus hautes cages qu'il n'ait jamais vu! Il en avait vu des cages haut perchées dans le petit village de Puéchabon, mais jamais d'aussi hautes, se disait-il. En réalité ce qu'il appelait des cages n'étaient autre que des immeubles de plusieurs étages où vivaient non pas des oiseaux mais des gens parmi le commun des mortels. La différence était que ces "cages" avaient des portes et des fenêtres qui donnaient vers l'extérieur. Ou pourrait-on dire plutôt vers l'intérieur, quand on pénètre ce petit monde que l'on a voulu fermé sur lui même et que l'on a nommé communément "banlieue" ou  "cité". Cité, un terme venu du latin et qui désignait dans l’Antiquité avant la création des États, un groupe d’hommes sédentarisés libres, constituant une société politique, indépendante des autres, ayant son gouvernement, ses lois, sa religion et ses propres mœurs. Alors "cité" pourquoi quand on sait qu'elle fait parti d'un tout, d'une nation, d'un pays ? La cité s'est repliée sur elle-même car on les a élevées comme des cages...

 

Des immeubles à perte de vue longeaient l'autoroute. Chat se sentit étourdi devant toutes ces hauteurs, lui qui pourtant avait vécu dans un village niché sur une montagne. Pareil à Christophe Colomb il venait de découvrir une nouvelle Amérique, un nouveau monde qui jusqu'alors lui était inconnu...

 

A suivre...

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 23:27

Chat...un nom bien singulier comme nom donné à un chat. C'est ainsi pourtant que sa maîtresse l'avait nommé. Un chat donc parmi la multitude de chats qui ne se distinguait même pas par son nom. Mais n'est-ce pas moins curieux que la foule d'êtres humains qui chaque jour se croisent ? Ils portent un nom différent et pourtant ils restent dans le pure anonymat les uns et des autres ! Alors un chat qui s'appelle Chat quelle importance n'est-ce pas ? L'important est qu'il avait ce quelque chose de particulier en lui : il avait la capacité à se fondre parmi la foule, d'observer et d'analyser le monde qui l'entourait sans se faire remarquer. Depuis qu'il s'était retrouvé de nouveau seul, son attachement au monde était devenu différent. Tel un passager sur cette terre, il partirait de wagon en wagon. Parfois le train déraillera, alors pour mieux avancer il suffira pour lui de réparer et de remonter dans ce wagon pour continuer son chemin et aller de l'avant. Chose qu'il avait fermement décidé. Certes la mort avait coupé le cordon affectueux qui le liait à cette chère Marra, mais il n'oubliera jamais que toute bonne chose donnée peut être reprise. Dans cette philosophie Chat entreprenait un long voyage en quittant sa chère demeure et explorer des lieux qu'il n'avait jamais imaginé.

 

Ce matin-là, Chat était bien triste. Alors que sa maîtresse Marra gisait au sol, inerte, des gens accouraient de partout pour voir ce qui était arrivé à cette pauvre dame. La vieillesse avait tout simplement eu raison d'elle, elle n'avait de sa vie passée laissé que quelques vieux souvenirs. Les voisins se souvenaient d'elle comme d'une femme modeste mais généreuse. Elle aimait rendre service et n'hésitait pas à porter secours aux êtres en détresse, dont notre petit Chat. Elle pensait toujours à poser un bol de lait à Chat avant de dormir au cas où la soif le prendrait pendant la nuit. Elle l'avait accueilli alors qu'il était tout petit et abandonné à son sort. Il avait alors coulé des jours heureux dans cette petite maisonnée en hauteur, où le calme régnait les nuits d'hiver, et où les jours chantonnaient au Printemps. Ils vivaient tout les deux dans ce petit village de Puéchabon au Sud de la France, à quelques kilomètres de Montpellier. Un village du Moyen Age haut perché qui a gardé toute son infrastructure d'Antan et qui laisse découvrir au loin un splendide paysage...

 

Elle était sa douce amie, sa bienfaitrice. Il était son confident, son "ami" de compagnie. Aujourd'hui, adulte, il n'avait plus de raison de rester dans cette maison pleine de souvenir et vide de toute vie. Il devait partir au loin et découvrir de nouveaux horizons. Alors que les dernières parcelles de terres recouvraient l'ultime demeure de Marra, Chat jeta un dernier regard inondé et se mit en marche. Il marcha longuement jusqu'à la tombée de la nuit. Sentant l'épuisement le gagner, il s'emmitoufla près d'un arbre pour passer la nuit. Il n'avait cependant pas remarqué ce qu'il y avait alentour...Ce n'est qu'au petit matin qu'il fut réveillé par des bruits étranges.

- "Non c'est moi qui l'ai vu le premier"

- " Non c'est moi"

- "Je te dis que c'est moi, je vais le dire à maman tête de nœud!"

- "Non c'est toi la face de rat"

- "Ouin, je vais le dire à maman que tu m'as traité de rat..."

 

Des rats ? Chat n'avait jamais goûté cet animal qu'il trouvait répugnant...et pourtant il sentit son estomac se resserrer en entendant ce mot. Il fut très vite réveillé de ses pensées quand il sentit son corps se soulever. Ce mini être humain aux yeux étranges l'avait attrapé de sa fourrure dorée (je vous l'avais dis qu'il était particulier!).

- "Maman je peux le garder, st'plait st'plait..." larmoyait Chami de sa petite voix du haut de ses 8 ans.

- "Non c'est moi qui le garde, hein maman ?!" réclamait de son côté son frère jumeau Sadi.

 

La mère réfléchit un instant puis prête à refuser cette demande à ses chers bambins, fut coupée dans son élan...

- "Bien sûr que vous pouvez le garder mes enfants, mais attention il faudra en prendre très grand soin!" s'écria le père très fier d'avoir pu faire plaisir à ses enfants auxquels il ne pouvaient rien refuser.

Ces derniers s'écrièrent de joie et oubliant leur querelle prirent l'animal dans leur bras et allèrent s'installer dans la voiture. Tandis que leur chère mère regardaient d'un œil désapprobateur l'instigateur de cette nouvelle décision.

 

La voiture démarre, papa au volant, maman en colère, les enfants se chamaillant...et Chat regardant tristement s'éloigner les paysages qui avait jusque lors empli son champ de vision.

 

A suivre...

 

 

 

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 01:08

Bienvenue cher amis lecteur sur le journal de Chat. Chat ? Qui est-ce ? Et bien le chat c'est moi du diminutif de mon prénom (Chahira). Mais c'est aussi le chat furtif qui se faufile partout pour venir vous rapporter pleins d'infos mais aussi vous raconter de jolies histoires, hein les petits chatons ?!

 

C

'est l'histoire d'un chat qui a longtemps vécu au près d'une veille dame qui prenait grand soin de lui jusqu'au jour...où hélas la voici qui rendit l'âme. Le chat fut triste bien longtemps. Il avait, en effet été recueilli par cette gentille brave dame alors que tout grelotant il gisait sur le bas d'un trottoir un soir pluvieux d'automne...Autant vous dire que l'eau, les chats n'aiment pas trop ça! Alors qu'elle ne fut la grande joie de ce petit chaton que de se voir dorloter bien au chaud! Un grand bol de lait bien frais, il n'en fit qu'une lapée. Il en avait vécu des aventures avant d'en arriver là. D'abord sa mère le mis au monde en dernier de sa portée de six petits. Puis il dût chaque fois se battre pour se frayer un chemin au milieu de ses frères et sœurs pour espérer récolter un peu de lait de sa chère maman. Hélas il était toujours jeté en arrière et se retrouvait le ventre bien vide. Un jour qu'il essayait d'attraper une pelote de laine posée sur la table du salon, celle-ci tomba et roula jusque devant l'ouverture d'un sac d'ordure. Il s'avança vers elle pour l'attraper et se retrouva net à l'intérieur du sac. C'est à cet instant que le drame arriva. La maîtresse de maison très pressée ce matin-là, attrapa d'un geste vif le fameux sac puis l'attacha prestement sans se rendre compte du malheureux animal. Elle pressa le pas pour rattraper le camion de ramassage des ordures qui s'apprêtait à partir et le lança dans la benne sans prêter attention au miaulement étouffé de l'animal...

 

Le voilà prisonnier, seul avec sa petite pelote de laine comme seule compagnon. Une petite fissure sur le sac lui permettait de respirer malgré l'odeur nauséabonde qui l'entourait. Et c'est là qu'il eut l'idée d'agrandir ce trou avec ses petites griffes. Au bout de quelques instants, il réussit enfin à s'extirper de ce piège et retrouver sa liberté. Le camion s'arrête. Les portes s'ouvrent et le voici bondissant tel un diable enchaîné sur la pauvre tête de l'éboueur. "Haaaa, maudite bestiole" s'écria-t-il en balança le pauvre diablotin sur le bas côté...

 

C'est ainsi que notre petit chat se retrouva sur le trottoir, un soir pluvieux d'Automne où il fut recueilli par cette brave dame. Il vécu de long jours heureux où il devint grand et vigoureux. Quand sa nouvelle maîtresse retrouva sa mère la terre, notre petit se sentit bien seul...Mais il se jura qu'il parcourrait le monde pour revenir avec pleines d'aventures passionnantes qu'il dévoilera à qui voudra bien l'entendre!

 

 

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